Le principal cadre d’analyse des prestations délivrées par Practices International Consultancy est celui des sciences sociales.
En effet, au-delà des intérêts de la rigueur analytique qu’elles imposent, les sciences sociales permettent une prise en compte pluridisciplinaire des dynamiques propres à chaque écosystème d’implantation des programmes/projets : identification des caractéristiques sociologiques territoriales des milieux/champs politiques, économiques et sociaux, de leurs interrelations, des réseaux qu’ils forment, de leur dépendance au passé, des pratiques partenariales et collaboratives qu’ils développent (réseaux territoriaux formels et informels ; articulations entre acteurs institutionnels, corps intermédiaires, Organisations de la Société Civile, secteur privé, représentants des publics-cibles/bénéficiaires), comme de leurs impacts sur la rationalité des acteurs.
De manière plus spécifique, 3 cadres théorico-conceptuels peuvent être mobilisés :
1. Sociologie des organisations
Permet de conduire une analyse stratégique et systémique afin de mieux comprendre comment les acteurs et les organisations auxquelles ils appartiennent construisent, coordonnent et négocient leurs activités : jeux d’acteurs, relations de pouvoirs, marchandages, zones d’incertitudes…
2. Science politique de l’intégration européenne
Permet de conduire une analyse multiniveaux de la gouvernance des politiques publiques, des projets/programmes et des organisations : identification des différentes catégories d’acteurs (veto-players, entrepreneurs de normes, passagers clandestins…) et de leur réaction face au changement (inertie, absorption, transformation, retranchement) ; identification et recherche des effets d’engrenage ; étude des phénomènes de path dependency ; analyse des effets de socialisation et d’apprentissage entre acteurs ; recherche des vecteurs de diffusion des normes et du changement ; analyse des phénomènes de diffusion et d’influence…
3. Refugees Studies
Permettent une analyse pluridisciplinaire appliquée à la compréhension des enjeux, des causes et des conséquences des migrations internationales tant sur le plan individuel que systémique. Bien que prises en compte en tant que variables, l’analyse est indépendante des politiques et des régimes applicables aux personnes réfugiées/migrantes.
Par ailleurs, l’intersectionnalité des problématiques peut être utilement éclairée par 2 cadres théorico-conceptuels complémentaires :
1. Etudes post-coloniales
Permettent d’analyser les incidences de la persistance d’héritages culturels et de rapports de pouvoir dans leur dimension réelle, symbolique et imaginaire entre les anciennes puissances coloniales et les pays anciennement colonisés : lignes de clivages entre les approches assimilationnistes, acculturatives, intégratives et inclusives ; effets du culturalisme, du relativisme culturel, des néo-impérialismes (idéologiques et compassionnels) ; biais de raisonnement liés à l’usage de la « bibliothèque coloniale »… Les études post-coloniales se démarquent nettement des approches décoloniales dont la dimension idéologie est incompatible avec la rigueur du raisonnement scientifique.
2. Gender Studies
Permettent d’opérer une complexification de la division binaire de l’organisation du monde social autour de la différence des sexes par l’identification des territoires de formation des subjectivités genrées (stéréotypes, préjugés, rôles figés) et par le questionnement des rôles sociaux et des hiérarchies sociales qui n’existent pas par essence mais relèvent de mécanismes d’apprentissage et d’intériorisation de normes socialement produites, maintenues, légitimées, négociées voire contestées.
Enfin, et de manière transversale, 3 approches orientent les logiques réflexives et analytiques :
1. Approche casuistique
Permet de considérer la spécificité/singularité d’un objet d’étude (projet, programme, problématique…) inscrit dans un contexte sociétal (historique, politique, économique et social) en situant cet objet en référence à un cadre normatif multiniveaux (politiques, standards, procédures, lignes directrices), tout autant qu’à des objets d’études similaires.
2. Approche transculturelle
Permet de rester en permanence en alerte quant aux biais de raisonnement et de positionnement qui peuvent être induits par une tendance humaine à l’ethnocentrisme. Cela permet alors de procéder à un nécessaire décentrage, une acceptation empathique de l’altérité, qui prive ainsi l’observateur du « privilège du savoir ». L’approche transculturelle n’est donc pas une approche de surplomb qui hiérarchise les savoirs. Elle ne considère pas la culture comme un tout homogène, veillant ainsi à ne pas essentialiser certains de ses facteurs.
3. Approche psychanalytique
Permet d’articuler les facteurs humains endogènes (individuels) et exogènes (sociétaux) qui sont tous deux constitutifs du lien social. Ainsi, que les relations humaines soient envisagées dans la vie courante, au travail, dans le cadre d’un projet ou d’un programme, elles peuvent être appréhendées dans leur complexité en définissant les problématiques collectives et les positionnements individuels dans leurs dimensions réelles, symboliques et imaginaires.