Capitalisation d’expériences

Transformer l’expérience en connaissances et savoir-faire partageables

« La capitalisation, c’est transformer l’expérience en connaissance partageable » (De Zutter, 1994).

Pour ce faire, il s’agit de :

  1. Reconstruire et organiser un processus vécu
  2. Réaliser une interprétation critique de ce processus
  3. Extraire des enseignements et les partager

On parle également de démarche de systématisation qui consiste en une « (…) interprétation critique d’une ou de plusieurs expériences qui, à partir de l’organisation et de la reconstruction de celle(s)-ci met en évidence ou explicite la logique des processus qui se sont déroulés en elle(s) : les facteurs qui sont intervenus, la manière dont ils se sont mis en lien et pourquoi ils l’on fait sous cette forme » (Imberechts 2011, 12).

Une démarche de capitalisation s’intéresse aux détails de mise en œuvre d’un projet ou d’un process de travail afin d’offrir à ses acteurs des repères partagés et partageables permettant d’aller au-delà de la réponse à la question de « pour(quoi) faire ? » en s’intéressant à la question cruciale de « comment faire ? ».

Au-delà de l’implication individuelle de chaque participant à la démarche, la capitalisation d’expériences nécessite un réel investissement en temps. Il s’agit en effet d’une démarche qui prend du temps, un temps qui est cependant à envisager comme un investissement. En effet, la capitalisation produit des effets durables. Par exemple, lorsqu’elle poursuit l’objectif de réduire des difficultés de travail d’équipe par l’identification de repères communs, la démarche de capitalisation s’attaque aux causes profondes desdites difficultés, là où nombre d’autres approches restent au mieux en surface (déclarations d’intentions), quand elles ne confondent pas tout bonnement les conséquences et les causes d’une difficulté (erreur diagnostique).

Une démarche de capitalisation ambitionne ainsi d’outiller concrètement les acteurs dans une perspective de changement durable au service de la qualité de service rendu au public-cible d’un projet ou d’un programme. Elle peut ainsi s’envisager comme :

  • Un processus permanent d’amélioration ou d’adaptation des compétences ;
  • Un processus d’apprentissage et de modélisation ;
  • Un processus de conservation d’un capital-mémoire ;
  • Un processus d’évaluation rétrospectif et/ou prospectif ;
  • Un processus de valorisation et de promotion des savoir-faire professionnels.

Infos +

  • Etablissements et services sanitaires, sociaux et médico-sociaux
  • Etablissements et services de la Protection Judiciaire de la Jeunesse
  • Etablissements scolaires
  • Organisations de la Société Civile
  • Collectivités territoriales
  • Administrations publiques
  • Organisations Internationales
  • Toutes les parties-prenantes d’un projet ou d’un process de travail
  • Aucun prérequis
  • A définir/préciser selon les spécificités de chaque projet ou processus de travail
  • Généralement structurée par un axe de capitalisation, des questions de capitalisation, l’identification de constantes et de variantes processuelles, de lignes rouges et de règles d’or
  • Incluant des modalités d’élaboration et de diffusion de supports des résultats de capitalisation
  • Selon les impératifs et moyens disponibles