Mobiliser des méthodes d’animation et de collecte des données favorisant une réelle participation et inclusion des parties-prenantes d’un projet/programme
Afin que la participation et l’inclusion des parties-prenantes à un projet n’en restent pas au stade de simples déclarations d’intentions, il convient de pouvoir mobiliser des méthodes et outils spécifiques qui concrétisent cette volonté.
Le design thinking est un processus de création collaboratif et itératif qui poursuit cet objectif de participation active. Le processus débute ainsi par l’identification et l’analyse des différents besoins auxquels un projet/programme ambitionne de répondre. Pour ce faire, il est nécessaire de bien distinguer les besoins de professionnels, de ceux de leurs partenaires et donneurs d’ordre comme ceux des publics-cibles eux-mêmes. Il sera donc nécessaire que leurs besoins respectifs soient définis non pas « pour » mais bien « par » toutes les parties-prenantes. Les premières idées de concrétisation du projet/programme pourront ainsi être confrontées à la réalité de besoins de différente nature et envisagées selon des perspectives parfois différentes (qui entrent même quelques fois en contradiction). Ainsi consolidées, les idées initiales pourront alors être analysées et comparées avec des expériences de projets/programmes similaires (benchmarking), permettant ainsi une identification des forces, faiblesses, opportunités et menaces que représentent chacune des options/solutions qui se dessinent à ce stade du projet/programme. Suivant les options retenues (certaines pouvant parfois être testées avant de prendre une décision), le projet/programme pourra alors être prototypé et présenté dans un document-cadre finalisé.
Au-delà de la multiplicité des techniques de facilitation/animation qui peuvent être envisagées dans le cadre des ateliers/réunions de design thinking, le processus peut également mobiliser de nombreuses méthodes d’investigation : études documentaires, task force, consultations collectives ou individuelles, auditions, observation directe, entretiens, questionnaires… Parmi ces méthodes, le focus group s’avère être un outil particulièrement intéressant pour l’association et la participation des publics-cibles.
Les focus groups sont « (…) des discussions de groupe ouvertes, organisées dans le but de cerner un sujet ou une série de questions pertinents (…) » (Kitzinger & Al., 2004).
Ils permettent la collecte de données qualitatives, sous la forme de conversations centrées sur un sujet particulier (plus ou moins défini) dans un contexte social de pratiques conversationnelles. Ils ont ainsi non seulement l’intérêt de favoriser la collecte de points de vue et de représentations individuels (comme dans le cadre d’entretiens semi-directifs par exemple), mais aussi de saisir les interactions entre les participants au focus group.
En fonction des caractéristiques propres des participants (âges, maturité, capacités d’expression, aisance…), les échanges lors des focus groups peuvent être facilités par l’utilisation de différents outils. Le photolangage ou le videovoice par exemple, peuvent favoriser l’expression en permettant une implication plus active et sécure des participants qui gardent/retrouvent le contrôle puisqu’ils choisissent les sujets/thématiques qu’ils souhaitent aborder (ou pas). Ces méthodes orientent moins les réponses des participants, leur permettent d’éviter les questions trop directives/intrusives, respectent davantage leur intimité….
Infos +
Type d’organisations
- Etablissements et services sanitaires, sociaux et médico-sociaux
- Etablissements et services de la Protection Judiciaire de la Jeunesse
- Etablissements scolaires
- Organisations de la Société Civile
- Collectivités territoriales
- Administrations publiques
- Organisations Internationales
Public-cible
- Toutes les parties-prenantes d’un projet/programme
Prérequis
- Aucun prérequis