Régulation d’équipe

Identifier, comprendre et analyser collectivement une situation critique liée aux relations interpersonnelles dans un cadre professionnel

La régulation/médiation d’équipe est une démarche qui peut s’envisager face à une situation critique, lorsque la conflictualité et les distensions au sein d’un service ou d’une équipe produisent des externalités négatives qui attentent à la qualité du travail. Elle implique tous les professionnels, quel que soit leur rang hiérarchique, puisqu’il s’agit de produire une analyse collective la plus précise possible des relations interpersonnelles au travail.

La démarche se situe ainsi à la croisée des process de l’analyse institutionnelle et de la supervision d’équipe.

Pour ce faire, elle prévoit une alternance entre des temps d’échanges individuels et des temps d’échanges collectifs avec l’intervenant devant permettre une mise en récit qui est la pierre angulaire de la méthodologie proposée. En effet, l’élaboration d’un récit collectif coconstruit par étapes successives d’intégration/agrégation de récits partiels aura pour finalité de border/contenir ce qui pouvait paraître énigmatique au début de la démarche. Ce processus dynamique est le moteur de la réflexion, en permettant de donner à entendre les positions individuelles dans le collectif. Il s’agit en quelque sorte de parvenir à « raconter une histoire plutôt que de faire des histoires ».

Autrement dit, l’élaboration d’un récit collectif dans un cadre méthodologique structuré doit permettre d’inscrire la situation critique dans un dispositif formel/officiel à même de réduire les conséquences systémiques délétères qui résultent de la multiplicité de récits qui, dans pareille situation, s’élaborent souvent dans des espaces si ce n’est informels/officieux, tout au moins cloisonnés. La mise en récit peut ainsi soutenir la relance d’une réflexion entravée par les émotions, ressentis et ressentiments (effroi, colère, angoisse, impuissance, projections…). Elle permet de considérer une complexité intégrant une pluralité de points de vue, d’expertises, de concordances, de divergences, de contradictions…

Il convient également de souligner que pour renforcer la dimension de médiation de la démarche, l’intervenant est le récepteur puis l’agrégateur des récits partiels construits lors de chacune des étapes. Il est également « la voix » de l’intégration de ces récits partiels à un récit collectif puisqu’il donnera successivement lecture des formulations provisoires du récit à tous les participants au début de chacune des séances collectives de travail.

Enfin, sur la base de ce récit collectif, les professionnels seront accompagnés dans l’identification, la compréhension et l’analyse des causes possibles des difficultés qu’ils rencontrent afin de pouvoir envisager plus sereinement une stratégie à moyen et long terme de réduction et de prévention de ces difficultés.

Infos +

  • Etablissements et services sanitaires, sociaux et médico-sociaux
  • Etablissements et services de la Protection Judiciaire de la Jeunesse
  • Etablissements scolaires
  • Organisations de la Société Civile
  • Collectivités territoriales
  • Administrations publiques
  • Organisations Internationales
  • Tous les acteurs des différents niveaux hiérarchiques et fonctionnels d’une équipe ou d’un service
  • Consensus des instances dirigeantes pour s’engager dans une démarche pouvant interroger les stratégies et pratiques managériales
  • Entretiens individuels et réunions collectives
  • Analyse des discours et des positionnements des acteurs basée notamment sur les des principes de l’Instance Clinique formalisée par Joseph Rouzel (La supervision d’équipes en travail social. Dunod. Santé, social. Paris, 2015) et les concepts de l’Analyse Systémique et Stratégique (Foudriat, Michel. Sociologie des organisations : La pratique du raisonnement. Pearson Education France, 2007)
  • A définir selon la taille de l’équipe, les moyens et les contraintes du commanditaire